LES OBSTACLES A LA RETRAITE PAISIBLE

Le retraité, satisfait de son présent, il est sans inquiétude sur l’avenir.  Axel Oxenstiern

Les désagréments pour entrer en jouissance d’une retraite tranquille

L’être humain vend sa force de travail pendant qu’il jouit encore des moyens physiques et intellectuels. Il effectue cette opération pour bien profiter de la vie quand il sera dépourvu d’une partie de ces moyens à l’âge de sa retraite. L’atteinte de cet objectif ne peut se réaliser sans trouver du travail approprié dans un environnement sain et stable. Mais compte tenu des restrictions des limites du marché du travail, le travailleur est fréquemment obligé de passer d’un employeur à un autre.

Non affiliation du travailleur à la Caisse de Sécurité Sociale

Certains de ces employeurs sont rarement respectueux des lois. Ils ne déclarent pas leurs employés dans les formes de l’art. Alors les employés ou bien ces travailleurs sont alors livrés à la merci de l’employeur. Et parfois à certains moments, leur ignorance de la loi les rend victimes de la situation pour la préparation d’une bonne retraite. Ils ne savent pas, qu’à leur embauche, ils peuvent aller se renseigner sur les conditions de leur immatriculation au niveau des services de la Caisse de Sécurité Sociale ou la Caisse de Retraite de leur pays. Ce renseignement pris devrait leur accorder le droit de se faire immatriculer eux-mêmes et en informer leur employeur. Mais un certain nombre de travailleurs ne s’inscrivent pas dans cette logique d’auto-renseignement, par conséquent, d’auto-immatriculation, à défaut de leur patron.   Deux raisons motivent cette ignorance coupable et dommageable à terme pour le travailleur: 1/ La confiance aveugle à l’employeur qui lui promet l’immatriculation ;    2/ La crainte de perdre son emploi si l’employeur apprenait son immatriculation.                      Il oublie que dans l’une ou l’autre hypothèse, le patron protège le plus possible ses propres intérêts. Dans le cas de l’auto-immatriculation, la loi protège le travailleur contre le licenciement pour un tel motif. L’employé non immatriculé s’en mordra les doigts au moment de l’approche de la jouissance de sa retraite.  Il doit plutôt prendre ses responsabilités et s’immatriculer à temps à la Caisse.

L’employeur retient sur salaire la part due de l’employé sans le verser  

L’employeur, obligé de respecter la loi, peut bien affilier son employé à la Caisse de Sécurité Sociale ou reconnaitre son affiliation. Il retient alors sur le salaire de son collaborateur la part due à laquelle, il ajoute la sienne pour le versement à la Caisse. Certains patrons prélèvent du salaire de son collaborateur la part de ce dernier, mais ne le versent pas à destination. Même si dans le cas d’espèce, ils encourent des pénalités de l’institution de préparation de la retraite, il agit d’abord dans son propre intérêt. Cette poursuite du gain personnel pourrait être ponctuée d’une prétendue déclaration de faillite de son entreprise. Alors l’employé, à sa retraite, paie encore les pots cassés de cette supercherie de l’employeur. Pour éviter cette déconvenue, le travailleur doit s’assurer de temps à autre de l’état de ses cotisations à la retraite.

Incohérence dans les documents de l’employé à la Caisse de Sécurité Sociale  

Si les deux conditions mentionnées plus haut – non-affiliation et non versement – sont remplies, il peut néanmoins arriver que l’employé, à sa retraite, à cause de l’inconformité des informations sur son dossier puisse rencontrer des difficultés pour la jouissance de ses droits. Seule une correction de ces incohérences, validée par la Caisse de Sécurité Sociale débloque cette situation. Néanmoins ce processus peut prendre du temps avant d’aboutir à une fin heureuse. Pour éviter une telle bizarre situation, le travailleur doit toujours s’imposer un suivi de son dossier pendant qu’il est encore en activité.

Le travailleur a exercé ses fonctions dans un pays étranger

Certains employés font valoir leurs compétences dans un pays étranger où ils ont été affiliés à sa Caisse de Sécurité Sociale. En fin de compte, ils rentrent pour terminer leur carrière au bercail. Dans ce cas, la Caisse de leur bercail, pourrait ne pas reconnaitre leur affiliation pour le temps passé à l’étranger.  Cette non-reconnaissance pourrait réduire leur jouissance de la retraite paisible. Pour se prémunir contre un tel désagrément, ils doivent attester de leur affiliation à la Caisse de Sécurité Sociale à l’étranger. Ensuite la Caisse de Sécurité Sociale du bercail, après investigation à l’étranger, apprécie et éventuellement considère le temps de travail à l’étranger dans le calcul de son temps effectif de travail salarial.                

Retard dans le dépôt du dossier de cessation de travail à l’âge requis

Le dernier embûche qui porte préjudice à la jouissance à temps de la retraite paisible réside dans le retard du dépôt de dossier. Certains candidats à la retraite, par ignorance de leurs droits et devoirs ou par négligence, tardent à composer le dossier à déposer à la Caisse de Sécurité Sociale à l’approche de la date de cessation de toute activité salariale. Au Togo, par exemple, le délai pour le dépôt était six mois avant la date fatidique, ce délai avait été ramené à trois mois. Maintenant, Il s’est réduit à zéro mois grâce à la digitalisation des services. Donc au lendemain du dernier jour de travail, l’employé, muni des documents nécessaires, doit signaler, en ligne ou présentiel, à la Caisse de Sécurité Sociale sa cessation de travail salarial. Tout retard dans cette déclaration finale impacte le délai de début d’entrée en jouissance de ces droits de retraite tranquille.   .

En définitive, la non-affiliation de l’employé à la Caisse de Sécurité Sociale ou de Retraite, l’ignorance de ses droits, le travail accompli à l’étranger, l’incohérence dans son dossier et le retard du signalement de sa retraite constituent, entre autres, les obstacles phares pour la jouissance de la retraite paisible. Puisse tout travailleur en soit informé et prenne les mesures appropriées à temps pour éviter une telle fâcheuse situation. Aussi pourra-t-il envisager en toute sérénité sa retraite comme un temps tranquille de bénéfices des fruits de ses durs labeurs.   

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