Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était et aie confiance en ce qui sera
Boudha
Le monde des travailleurs actifs est préoccupé par la planification de la retraite. Alors la sécurité financière dans la vieillesse y est souvent considérée comme l’objectif ultime. Dans ce contexte, les chefs religieux africains se distinguent comme des phares de force, de foi et de dévouement indéfectible à leurs communautés. Ces dirigeants consacrent souvent leur vie à servir et à élever les autres. Ils peuvent parfois s’interroger sur leur propre avenir et s’interroger sur leurs propres plans de retraite. Cependant, il y a lieu de considérer que leur confiance en Dieu pour leur subsistance, leur foi inébranlable et le solide soutien communautaire qu’ils reçoivent sont des raisons impérieuses pour lesquelles ils n’ont pas besoin de s’inquiéter outre mesure de la retraite.
I. Désapprobation de l’idée de préparation de retraite
1. Enracinement de l’avenir dans la foi en Dieu
Les chefs religieux africains, qu’ils soient prêtres, pasteurs, imams ou guérisseurs traditionnels, sont profondément enracinés dans leur foi et leur croyance en la divine providence de Dieu. Ils comprennent que leur vocation est un engagement permanent à servir les autres et à répandre le message d’amour, de compassion et de paix. Leur foi leur permet d’avoir confiance dans le plan de Dieu pour leur vie et de croire qu’Il leur fournira le nécessaire en toutes circonstances. Cette foi inébranlable leur donne la force et la résilience de poursuivre leur travail, sachant qu’ils sont guidés et soutenus par une puissance supérieure.
2. Solidarité communautaire pour un avenir radieux
En outre, les chefs religieux africains sont souvent entourés d’un fort soutien et d’une grande admiration de la communauté. Leur dévouement envers leurs congrégations, leur volonté d’écouter, de guider et d’élever ceux qui sont dans le besoin, et leurs efforts inlassables pour apporter des changements positifs dans leurs communautés inspirent un profond respect et une grande loyauté parmi leurs disciples. Ce lien étroit avec leur communauté fournit non seulement un soutien et des encouragements émotionnels, mais assure également qu’ils sont pris en charge dans leur vieillesse. Les communautés se rassemblent souvent autour de leurs chefs religieux, leur fournissant un soutien pratique, des ressources et des soins à mesure qu’ils vieillissent.
3. Préparation de la retraite par l’établissement solide des relations
Dans un monde où la richesse matérielle et l’épargne-retraite sont souvent considérées comme des mesures de succès et de sécurité, les chefs religieux africains offrent une perspective différente. Ils accordent la priorité à leur travail actuel et à leur impact communautaire par rapport aux préoccupations relatives à la planification de la retraite. Cette considération provient de leur compréhension que leur véritable richesse réside dans les relations qu’ils établissent et les vies qu’ils touchent constituent l’héritage qu’ils laissent derrière eux. Ils savent que leur travail n’est pas seulement un travail, mais une vocation, un devoir sacré qui s’étend au-delà de leur durée de vie.
II. Besoin de préparation basique de la retraite
1. Préparer la retraite, devoir de tout être humain
Cependant, il est important de reconnaître l’importance d’envisager une fin significative de leur vie en tant qu’individus. Bien que les chefs religieux africains n’aient peut-être pas besoin de s’inquiéter de la retraite au sens conventionnel, ils devraient encore planifier pour leurs années ultérieures et veiller à ce qu’ils disposent d’un système de soutien. Cela pourrait inclure la création d’un fonds de retraite, la nomination de personnes de confiance pour poursuivre leur travail et la préparation à la transition inévitable du service actif vers une phase de vie plus réfléchie et contemplative.
2. Le monde devient de plus en plus individualiste
Le monde d’aujourd’hui est mû par la recherche effrénée de richesse matérielle et l’épargne-retraite devient une des normes ou mesures de succès et de sécurité. L’être humain évalue son identité proportionnellement au bien matériel qu’il a amassé. Alors il se réfère à ce trésor pour envisager une personnelle retraite paisible. Il fonde la jouissance de la qualité de sa vie en fin du voyage dans ce monde visible par la richesse ou les biens amassés. Par conséquent, il ne se soucie guère de la vie de son prochain qu’il soit un leader religieux ou toute autre personne. Nous en voulons pour preuve le peu d’enthousiasme manifesté par les fidèles chrétiens, musulmans ou traditionnels au moment des quêtes ou dons pécuniaires ou en nature. Que le fruit de ces quêtes soit destiné à un fidèle ou à un leader religieux, les donateurs souvent se retiennent de mettre vraiment la main à la poche. Car ils pensent d’abord et avant tout à leur épargne pour leur personne et leur famille personnelle. Tout porte à constater qu’ils oublient, pendant ce moment d’action de générosité, le principe de l’amour qui sous-tend toute religion. Dans ces conditions, il semble difficile de penser que de telles personnes pourront aider les leaders religieux à leur retraite. On les imagine mal appuyer ces futurs leaders religieux pendant leur retraite, si pendant que ces derniers exercent encore à leur service, comme directeurs de conscience et personnes qui peuvent les mener à ne pas trop s’attacher aux choses de ce monde visible, ils ne peuvent pas véritablement les aider.
Donc pour de ces raisons, les leaders religieux devraient plutôt penser à une organisation personnelle devant les amener à s’autosuffire à la retraite autant que possible. Mais la question est de savoir si à force d’y trop penser les leaders religieux peuvent bien jouer leur présent rôle de directeur de conscience et de conducteur de communauté au bien moral. D’aucuns pourront leur conseiller de jouer à l’équilibriste en accomplissant leur mission tout en pensant bien à leur retraite.
Pour conclure, il peut être retenu ce qui suit . Les chefs religieux africains devraient accorder la priorité à leur travail actuel et à leur impact communautaire par rapport aux préoccupations concernant la planification de la retraite. Leur confiance en Dieu pour leur subsistance, leur foi inébranlable et leur solide soutien communautaire sont des raisons impérieuses pour lesquelles ils n’ont pas besoin de s’inquiéter de la retraite. En se concentrant sur leur vocation, en servant les autres avec amour et compassion, et en se confiant dans le plan de Dieu pour leur vie, ils peuvent continuer à inspirer et à élever leurs communautés pour les générations à venir. Néanmoins une possible petite préparation et planification concrète de la retraite conduisent à un bonus pour terminer leur vie en toute confiance.