«La connaissance nous assure une retraite confortable et nécessaire lorsque nous prenons de l’âge. Si nous ne la plantons pas quand nous sommes jeunes, son ombre nous fera défaut quand nous serons vieux». Philip Dormer Stanhope Chesterfield
L’être humain est né libre mais il ne peut vivre qu’à la sueur de son front. A sa venue au monde, le bébé émet le cri qui dénote de son état de santé qui rassure son entourage. Par cette expression dudit réflexe, il commence son travail de socialisation qui marque sa vie du berceau au tombeau.
Sa vie est jalonnée d’étapes successives agréables ou désagréables qui le forment progressivement. L’éducation de base, première étape de vie, contribue à édifier l’être humain pour qu’il déroule une carrière professionnelle enrichissante qui le conduit plus tard à une retraite tranquille.
Bases d’une carrière professionnelle linéaire florissante
L’histoire de l’africain Bossou illustre bien cette logique perpétuelle, la base de la trajectoire qui sert de tremplin à tout travailleur mû par la volonté de marquer son temps pour jouir d’une retraite paisible quel que soit son secteur socio professionnel.
Issu d’une famille modeste d’une fratrie de neuf personnes, Bossou a poussé son premier cri de vie dans la ville anglophone Accra. Quatre ans plus tard, ses parents réaménagent avec lui, sa sœur et leur benjamin, au cœur de la capitale de sa patrie, Lomé, francophone. Après avoir soufflé ses sept bougies, à l’instar des enfants de son âge, Il prit le chemin de l’école. Il y passa sept ans pour obtenir le certificat d’étude primaire dans les faubourgs où sa famille avait intégré leur propre maison.
Dans son nouveau quartier, Bossou s’inspira de l’attitude de ses nouveaux amis, émanant d’une famille du voisinage d’un standing social élevé, pour bien évoluer dans ses études. Il s’appliqua alors bien dans ses études pour décocher son baccalauréat littéraire dans un des grands lycées d’alors qui a formé de grands intellectuels du pays.
Puis à l’université, son admiration pour la langue de Goethe, le conduisit à obtenir au bout de trois ans sa licence d’Allemand sans négliger pour autant son amour pour la langue de Shakespeare, l’anglais.
Il entra alors dans la vie active comme professeur d’allemand dans un lycée confessionnel de campagne où il passa cinq années sans être formellement intégré dans le corps professionnel comme professeur titulaire. Cet état d’enseignant-non-enseignant car non déclaré à la caisse de sécurité sociale, l’amena à rendre le tablier et chercher d’autres voies d’accès à la vie active.
Fort de sa foi en son Dieu, de son expérience professionnelle fraichement acquise, de ses aptitudes linguistiques et de ses relations bien entretenues tissées depuis le lycée, les portes du monde des organisations non gouvernementales lui furent ouvertes pour sa véritable insertion dans la vie professionnelle. Un numéro d’immatriculation de la caisse de sécurité sociale fut alors attribué à Bossou comme un travailleur actif de son pays qui l’autorisa à prétendre légitimement aux avantages produits par une telle affiliation à la caisse. Grande fut la joie de Bossou dans la mesure où il sut que désormais sa retraite ne dépendait que sa vie professionnelle : sa cotisation personnelle et celle de son employeur à ladite caisse. Il venait alors de décrocher le tant désiré sésame qui lui permet de se projeter en avant rempli de projets de vie à réaliser qui sera ponctuée plus tard d’un repos bien mérité.
Bossou prit alors conscience de son nouveau statut et commença à bien le peaufiner afin de sauvegarder ses intérêts jusqu’au terme de sa merveilleuse vie professionnelle. Comme un enfant de cœur, Il s’est moulé dans le rôle qui est le sien en donnant le rendement attendu de lui à son poste de travail et en cultivant de bonnes relations humaines tant sur le lieu de travail et qu’en privé.
Education de base, bonnes relations, acquittement de son devoir professionnel, reconnaissance sociale ponctuée par une retraite réjouissante, tels furent les jalons qui ont jonché le parcours de Bossou qui lui ont permis d’entrevoir avec optimisme son ère post-vi_ professionnelle. Cette voie linéaire marque la vie de bien de travailleurs pour peu qu’ils respectent les conditions établies par la caisse de sécurité sociale de leur pays.
Voie entrepreneuriale royale pour une retraite paisible
Par contre, certains des camarades de banc d’école de Bossou ont préféré passer par le chemin entrepreneurial. Ils ont créé leur propre entreprise où ils ont travaillé d’arrache-pied en étroite collaboration avec les partenaires sociaux impliqués dans leur secteur d’activités. Ils ont su suivre les directives inscrites dans la politique de la caisse de sécurité sociale ou de retraite et ont pu à l’âge convenu bénéficier de la pension de retraite en plus des intéressantes épargnes et les actifs cumulés tout le long de leur carrière. Mieux, ils jouissent des dividendes des placements en actions au pays ou à l’étranger.
Bon nombre d’entre eux, pourvus en actifs en biens immobiliers ont même pris une retraite anticipée. Ils sont vite sortis habilement du train-train quotidien transport-travail-dodo tout en se garantissant une retraite juteuse qui corrobore une fin de vie heureuse pour eux/elles et leurs familles respectives.
Respect des règles sociales pour une retraite paisible
Bossou a emprunté la voie habituelle du grand nombre des travailleurs pour préparer une retraite paisible. Certains de ses amis ont choisi la voie courte et plus intéressante qui débouche sur le même terminus. Dans les deux cas, tous se sont inscrits dans une logique de travail persévérant, de saisie des opportunités sociales, d’entretien de bonnes relations humaines et de respect des règles du jeu qui régissent le processus pour jouir d’une retraite tranquille.
Jouir d’une retraite paisible, tel constitue le leitmotiv de tout travailleur. Pour arriver, il doit en permanence faire converger ses pensées et actions à cette fin. Il lui faut alors surmonter les difficultés et l’environnement socio-économico politique ambiant souvent en perpétuel changement. Doté d’une foi inébranlable, toute personne qui accède à la vie active et qui s’y engage peut y parvenir . Aussi doit-il accepter payer le prix de l’abnégation continue et de la persévérance ancrée dans une vie familiale raisonnable !
Oui, nous pouvons y arriver !